Les élections
Publié le : 19/01/2006
15:35
Les différentes élections
1. Elections municipales (dans le cadre de la commune)
- Tous les six ans
- Suffrage universel
direct pour désigner les membres du conseil municipal qui, à leur
tour, éliront le maire (et ses adjoints) :
- communes de moins de 3 500 habitants : scrutin majoritaire plurinominal à
deux tours.
- communes de 3 500 habitants et plus : scrutin proportionnel de
liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste).
- Paris, Lyon et Marseille :
Scrutin proportionnel de liste à deux tours dans le cadre de secteurs
électoraux.
Les électeurs élisent en même temps un conseil municipal et des conseils
d'arrondissement (selon les mêmes règles que pour les communes de 3 500
habitants et plus).
2. Elections cantonales (dans le cadre du canton)
- Tous les six ans
- Pour désigner les membres
du conseil général du département, qui élisent à leur tour, pour trois
ans, un président.
- Le conseil général est
renouvelé par moitié tous les trois ans
- Suffrage universel
direct, scrutin uninominal majoritaire à 2 tours, à raison d'un conseiller
par canton.
3. Elections regionales (dans le cadre de la région avec des sections
départementales)
- Tous les six ans (à
partir de 2004)
- Pour élire les conseillers
régionaux qui élisent à leur tour un président pour six ans
- Suffrage universel
direct, au scrutin de liste à deux tours.
4.
Elections législatives
- Tous les cinq ans
(mais l'Assemblée nationale peut être dissoute par le Président de la
République ce qui provoque des élections anticipées)
- Pour élire les 577 députés
à raison d'un député par circonscription législative.
- Suffrage universel
direct, au scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
5. Elections
senatoriales
- Tous les six ans
- Pour élire les 346
sénateurs (348 en 2011) dans les départements, les territoires d'outre-mer
et parmi les Français établis hors de France.
- Le Sénat est renouvelé
par moitié tous les trois ans
- Suffrage universel
indirect, scrutin majoritaire à deux tours ou représentation
proportionnelle selon le nombre de sénateurs à élire dans le département.
Les électeurs sont, dans chaque département, les députés, les conseillers
régionaux, les conseillers généraux et des délégués des conseils
municipaux.
6. Election presidentielle
- Tous les cinq ans
- Pour élire le Président de la
République
- Suffrage universel
direct, scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
7. Elections europeennes
- Tous les cinq ans
- Pour désigner les 78
représentants français (sur 669) au Parlement européen de Strasbourg. A
partir de 2004 , l'élection aura lieu dans le cadre de
huit circonscriptions regroupant des régions.
- Suffrage universel direct,
scrutin de liste à un seul tour à la représentation proportionnelle.
8. referendum
- Procédure
exceptionnelle par laquelle les citoyens sont appelés à se
prononcer directement sur un projet de loi ou sur un projet de révision
de la Constitution. Vote par oui ou par non à la
majorité des suffrages exprimés.
Police nationale | Préfectures | Sécurité civile | Collectivités territoriales | Vos démarches | Votre sécurité
Plan
du site | Liens | Contact
| Informations légales | © Ministère de
l'Intérieur
Les élections
Publié le : 19/01/2006 15:06
Les modalités d'élection en France
Le
système électoral
Les
différentes élections
Les
différents modes de scrutin
Le système électoral
- Le vote est universel : le droit de vote appartient à tous les citoyens en
âge d'être électeur.
- Le vote est strictement personnel
- Le vote est libre
- Le vote est secret : personne ne doit chercher à connaître ni à
contrôler le vote d'un électeur.
Des dispositions matérielles sont prévues dans les bureaux de vote pour
protéger la liberté et le secret du vote. La principale est le passage
obligatoire par l'isoloir où, à l'abri des regards, l'électeur mettra dans une
enveloppe le bulletin de son choix. Il le dépose ensuite dans l'urne électorale
transparente et signe en face de son nom sur la liste électorale.
Pour avoir la qualité d'électeur, il faut être de nationalité française, être
âgé de 18 ans révolus et jouir de ses droits civils et politiques. De plus, le
droit de vote est subordonné à l'inscription sur une liste électorale.
Une dérogation au principe de nationalité a été apportée par le traité de
Maastricht, ratifié en septembre 1992. Les ressortissants communautaires ont
désormais le droit de vote aux élections européennes et municipales sous
réserve qu'ils soient inscrits sur des listes électorales complémentaires.
L'éligibilité est la possibilité de se présenter à une élection. Pour être
éligible à une élection, il faut avant tout être électeur et de nationalité
française mais des conditions spécifiques peuvent exister selon les scrutins,
notamment celle relative au lien personnel entre le candidat et la
collectivité.
La condition d'âge diffère également selon l'élection :
- 18 ans pour les élections municipales, cantonales et régionales,
- 23 ans pour l'élection présidentielle et les élections législatives,
- 30 ans pour les élections sénatoriales.
La condition de nationalité est élargie pour les élections municipales et
les élections européennes pour lesquelles le candidat peut avoir la nationalité
d'un des états membres de l'Union européenne.
Les différentes élections
- L'élection présidentielle
La durée du mandat présidentiel ainsi que le mode de scrutin ont évolué.
Sous la seconde République (1848-1852), le Président de la République
était élu au suffrage universel direct : il n'y en a eu qu'un seul
Louis-Napoléon Bonaparte. De la IIIème République (1870-1940) à la IVème
République (1946-1958), il fut élu par les membres de l'Assemblée
nationale et du Sénat réunis en Congrès. En 1958, le Président de la
République a été élu au suffrage universel indirect par un collège
électoral spécifique composé des membres du Parlement, des conseillers
généraux et des représentants élus des conseils municipaux, soit
environ 80 000 électeurs. Ce système n'a fonctionné qu'une seule
fois pour l'élection de Charles de Gaulle à son premier mandat
présidentiel. La révision constitutionnelle du 6 novembre 1962, approuvée
par le référendum du 28 octobre 1962, a établi le suffrage
universel direct. Le référendum du 24 septembre 2000 a mis fin au
principe du septennat institué sous la IIIème République. Le
mandat présidentiel est désormais de 5 ans renouvelables.
Le scrutin est un scrutin uninominal majoritaire à deux tours
:
- Pour être élu au premier tour, il faut réunir la majorité absolue des
suffrages exprimés. Afin que l'élu recueille la majorité des suffrages
exprimés, ainsi que le dispose la Constitution (article 7), seuls deux
candidats sont autorisés à se présenter au second tour. Il s'agit des deux
candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrage au premier tour ;
- Est élu au second tour, le candidat ayant obtenu la majorité des suffrages
exprimés. Le second tour a lieu le deuxième dimanche suivant le premier tour.
Afin d'éviter les candidatures fantaisistes, la loi organique du 6 novembre
1962 établissait un système de représentation. Il fut modifié par la loi
organique du 18 juin 1976. Désormais une candidature n'est recevable que si
elle est parrainée par au moins 500 citoyens titulaires de mandats électifs
définis par la loi organique. La candidature ne peut être retenue que si, parmi
les 500 parrains, figurent des élus d'au moins 30 départements ou territoires
d'outre-mer et sans que plus de 10% d'entre eux puissent être du même département
ou TOM. Le nom et la qualité des signataires sont rendus publics par le Conseil
constitutionnel.
Depuis la loi organique du 11 mars 1988 relative à la transparence
financière de la vie politique, les candidats doivent remettre au Conseil
constitutionnel une déclaration de leur situation patrimoniale et l'engagement
de déposer une nouvelle déclaration en fin de mandat. Seule la déclaration du
candidat élu est publiée après l'élection par le Conseil constitutionnel. Ce
dernier, après avoir vérifié si toutes les conditions de recevabilité sont
remplies, établit la liste des candidats.
- Les élections
législatives
Les élections législatives permettent d'élire les députés à l'Assemblée
Nationale. Ils sont au nombre de 577 et sont élus au suffrage universel
direct pour un mandat de 5 ans renouvelable sauf si la législature est
interrompue par une dissolution (article 24 de la Constitution). Depuis 1958,
cinq dissolutions sont intervenues : en 1962, 1968, 1981, 1988 et 1997. Il ne
peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l'année qui suit ces
élections.
Le vote a lieu par circonscription, chacune d'elles correspondant à un
siège.
Les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux tours.
La loi du 10 juillet 1985 prévoyait leur élection à la représentation
proportionnelle : les seules élections législatives qui se soient déroulées
sous ce mode de scrutin sont celles du 16 mars 1986, puisque la loi du 11
juillet 1986 a rétabli le scrutin majoritaire à 2 tours.
Pour être élu député, le candidat doit obtenir :
- au premier tour, la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre
égal au quart du nombre des électeurs inscrits ;
- au second tour, la majorité relative suffit ; en cas d'égalité le plus âgé
des candidats est élu. Pour se présenter au second tour de scrutin, le candidat
doit avoir recueilli un nombre de voix d'au moins 12,5% du nombre d'électeurs
inscrits.
La Vème République a innové en établissant une incompatibilité entre la
fonction ministérielle et le mandat parlementaire. Cette mesure a rendu
nécessaire l'institution d'un suppléant qui peut être amené à remplacer le
parlementaire appelé à des fonctions gouvernementales. La fonction de député
est également incompatible avec celle de sénateur ou de député européen.
- Les élections sénatoriales
Les sénateurs sont élus pour un mandat de 6 ans renouvelable
dans le cadre du département par un collège électoral
comprenant les députés, les conseillers régionaux élus dans le département, les
conseillers généraux, les délégués des conseils municipaux, ou les suppléants
des délégués. Le collège électoral est composé d'environ 145 000 personnes dont
95 % sont des délégués de conseils municipaux.
Le Sénat est composé de 346 sénateurs et renouvelé par
moitié tous les trois ans. Le mandat de sénateur est incompatible avec celui de
député et de député européen.
Le mode de scrutin varie suivant le nombre de sièges de sénateurs dévolus au
département :
- Dans les départements qui élisent 3 sénateurs ou moins, l'élection se
déroule au scrutin majoritaire à deux tours. Dans le cas où deux sièges sont à
pourvoir, il s'agit d'un scrutin plurinominal. Les candidatures peuvent être
isolées. Les listes ne sont pas bloquées, l'électeur peut rayer les noms, en
ajouter d'autres, voire opérer un panachage entre plusieurs listes. A l'issue
du scrutin, le décompte des suffrages se fait par nom.
- Dans les départements qui élisent 4 sénateurs ou plus, le scrutin
proportionnel s'applique. L'élection a lieu au scrutin de liste à un seul tour.
Les sièges sont attribués en fonction de l'ordre de présentation des candidats
sur chaque liste.
L'élection sénatoriale recouvre une autre particularité : il s'agit de la
seule élection où le vote est obligatoire pour les membres du collège
électoral.
Le Parlement européen, assemblée des représentants des citoyens des 15 états
membres de l'Union européenne, est composé de 626 députés européens,
élus au suffrage universel direct pour un mandat de 5 ans renouvelable,
dont 87 élus français.
Si l'adhésion des dix états candidats est ratifiée en 2004, le
nombre d'élus français sera de 78, le nombre total de députés
européens étant porté à 669.
C'est le conseil des ministres de l'Union européenne, après consultation du
Parlement européen, qui détermine la date des élections : la date du scrutin
est alors fixée par chaque état membre et doit être situé au cours d'une
période allant du jeudi au dimanche d'une même semaine. Le Danemark, l'Irlande,
les Pays-Bas et le Royaume-Uni votent le jeudi, les autres états membres, dont la
France, votent le dimanche.
L'élection a lieu à la représentation proportionnelle suivant la règle de la
plus forte moyenne, sans panachage ni vote préférentiel, dans le cadre
de huit circonscriptions regroupant les régions pour la métropole er
l'ensemble des départements, territoires et collectivités pour l'outre-mer. Les
sièges sont répartis, dans la circonscription, entre les listes ayant obtenus
au moins 5% des suffrages exprimés. Les sièges sont attribuées aux candidats
d'après l'ordre de présentation sur chaque liste.
Le référendum, prévu aux articles 11 et 89 de la Constitution du 4 octobre 1958,
est la procédure exceptionnelle par laquelle les citoyens sont appelés à se
prononcer directement par un vote, sur un projet de loi organique ou ordinaire
ou sur un projet de révision de la Constitution en répondant à une question
posée par " oui " ou " non ".
Le référendum peut être " constituant ", lorsqu'il est relatif à
un projet de révision de la Constitution. Il peut être " législatif
", c'est à dire porter sur un texte de nature législative, le projet de
loi soumis à référendum étant toutefois limité à des domaines précis :
organisation des pouvoirs publics, réformes relatives à la politique économique
ou sociale de la Nation, ratification d'un accord de communauté ou d'un traité
dont les dispositions auraient des incidences sur le fonctionnement des
institutions.
Le Conseil constitutionnel est consulté par le Gouvernement sur
l'organisation des opérations de référendum et proclame les résultats du
référendum.
La consultation référendaire se déroule en un seul tour. Pour être adopté
par le peuple français, le projet de loi doit recueillir une majorité de
suffrages positifs.
Les élections régionales ont pour objet d'élire les conseillers régionaux
qui siègent à l'assemblée délibérante de la région, le conseil régional. Avant
1982, les conseillers régionaux étaient élus au suffrage universel indirect
parmi un collège électoral composé des parlementaires de la région, des maires
des grandes villes, des représentants désignés par les autres maires et des
représentants des conseils généraux. La loi du 2 mars 1982 a institué
l'élection des conseillers régionaux au suffrage universel direct, dans le
cadre des départements, pour un mandat de six ans renouvelable. La première
élection a eu lieu le 16 mars 1986.
Les conseillers régionaux sont élus dans chaque région au scrutin de liste à
deux tours, chaque liste étant constituée d'autant de sections qu'il y a de
départements dans la région. Ce mode de scrutin est inspiré de celui en vigueur
pour l'élection des conseillers municipaux dans les communes de plus de 3 500
habitants, combinant les règles du scrutin majoritaire et de la représentation
proportionnelle. Toutefois, compte tenu de la différence de nature entre les
circonscriptions régionale et communale, la prime majoritaire attribuée à la
liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages au premier tour ou qui est
arrivée en tête au second, est égale non pas à la moitié des sièges à pourvoir
comme pour le scrutin municipal mais au quart.
Les listes ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés peuvent se
maintenir au second tour.
Ces dispositions seront mises en oeuvre pour la première fois à l'occasion
du prochain renouvellement des conseils régionaux en 2004.
Le canton a été créé par la loi du 22 décembre 1789. Il constitue une
circonscription électorale dans laquelle est élu un conseiller général. Les
conseillers généraux sont élus pour 6 ans au suffrage
universel direct. Ils sont renouvelés par moitié tous les trois ans et
sont rééligibles. Le principe d'un renouvellement partiel a été posé par la loi
du 10 août 1871.
Le scrutin est uninominal majoritaire à deux tours.
- Pour être élu au premier tour, il est nécessaire de recueillir la majorité
absolue des suffrages exprimés et le quart des électeurs inscrits.
- A défaut, il est procédé à un second tour et la majorité relative est
alors suffisante pour être proclamé élu. Toutefois, il faut avoir obtenu un
nombre de suffrage au moins égal à 10% des électeurs inscrits pour être
candidat au second tour. Si aucun des candidats n'atteint ce seuil, les deux
candidats ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages au premier tour
peuvent rester en lice pour le second.
- Les élections municipales
Les membres des conseils municipaux sont élus au suffrage universel
direct pour un mandat de 6 ans renouvelable dans le cadre de la
commune. Le mode de scrutin utilisé pour cette consultation n'est pas uniforme
sur l'ensemble du territoire. Il diffère selon la population des communes
considérées. Il y a lieu, à cet égard, de distinguer les communes de moins de 3
500 habitants, les communes de 3 500 habitants et plus, et les villes de Paris,
Lyon, et Marseille soumises à des dispositions spécifiques.
- Les communes de moins de 3 500 habitants :
Les membres des conseils municipaux sont élus au scrutin majoritaire. Au
premier tour, la majorité absolue est requise ainsi que le quart des électeurs
inscrits. Pour être élu au second la majorité relative suffit.
Les candidats se présentent en listes complètes (sauf pour les communes de
moins de 2 500 habitants où les candidatures isolées et les listes incomplètes
sont autorisées) et les suffrages sont comptabilisés individuellement. En outre
le panachage est autorisé.
- Les communes de 3 500 habitants et plus :
Le mode de scrutin applicable est le scrutin de liste à deux tours, avec
dépôt de listes complètes, sans aucune modification possible de la liste par
l'électeur.
Si une liste obtient la majorité absolue au premier tour, il lui est
attribuée un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les
autres sièges sont répartis entre toutes les listes à la représentation
proportionnelle à la plus forte moyenne. Dans le cas contraire, il est procédé
à un second tour.
Au second tour, seules peuvent se présenter les listes ayant obtenu 10% des
suffrages exprimés. Un candidat peut figurer sur une autre liste à condition qu
'elle ait obtenu au moins 5% des suffrages exprimés, et qu'elle ne se présente
pas. En ce cas l'ordre de présentation des candidats peut être modifié.
Il est attribué à la liste qui obtient le plus de voix, un nombre de sièges
égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre
toutes les listes à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne.
- Les régimes particuliers de Paris, Marseille et Lyon :
Les règles sont les mêmes que pour les communes de 3 500 habitants et plus
mais l'élection se fait par secteur. A Paris et à Lyon, chaque arrondissement
forme un secteur. A Marseille, il existe 8 secteurs de 2 arrondissements
chacun. Les sièges de membres du conseil de Paris ou du conseil municipal de
Marseille ou de Lyon sont donc attribués au regard des résultats obtenus par
secteur et selon les mêmes règles que pour les communes de 3 500 habitants et
plus. Des conseillers d'arrondissement sont, en outre, élus en même temps que
les membres du Conseil de Paris et des conseils municipaux de Marseille et de
Lyon. Les sièges sont répartis dans les mêmes conditions entre les listes.
- L'élection du maire et des adjoints :
L'élection du maire est faite par le conseil municipal qui se réunit au plus
tôt :
le mercredi pour les communes de moins de 3 500 habitants, le vendredi pour les
communes de 3 500 habitants et plus
et au plus tard le dimanche qui suit le jour de scrutin de l'élection du
conseil.
Pour être élu maire, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages
exprimés au deux premiers tours. Si après deux tours, aucun candidat n'a obtenu
la majorité, on procède à un troisième tour et l'élection a lieu à la majorité
relative.
Après l'élection du maire, le conseil municipal fixe par délibération, le
nombre des adjoints (au maximum 30% de l'effectif légal du conseil municipal)
puis procède à leur élection.
Les différents modes de scrutin
- Les scrutins majoritaires
Le principe du scrutin majoritaire est simple. Le ou les candidats qui
obtiennent la majorité des suffrages exprimés sont élus. Il s'agit donc de
confier le soin de représenter l'ensemble d'une circonscription aux candidats
qui arrivent en tête sans tenir compte des suffrages recueillis par ses
concurrents.
Le scrutin peut être uninominal s'il y a un siège à pourvoir par
circonscription. Les électeurs votent alors pour un seul candidat. Le
territoire national est divisé en autant de circonscriptions qu'il y a de
sièges à pourvoir.
Le scrutin est plurinominal s'il y a plusieurs sièges à pourvoir par
circonscription. Les électeurs votent pour plusieurs candidats qui peuvent se
présenter isolément ou sur des listes : on parle alors de scrutin de liste. Ces
dernières sont dites bloquées si le nombre de candidats qui y sont inscrits est
obligatoirement égal au nombre de sièges à pourvoir, et si les électeurs n'ont
pas la possibilité d'en modifier ni la composition, ni l'ordre de présentation.
Pour introduire une certaine souplesse, le panachage ou le vote préférentiel
sont parfois autorisés. Le panachage permet aux électeurs de rayer des noms sur
la liste pour laquelle ils votent et de les remplacer par ceux des candidats
figurant sur d'autres listes. Le vote préférentiel donne la possibilité aux
électeurs de classer les candidats d'une même liste selon leurs préférences.
Dans le scrutin majoritaire à un tour, le résultat est acquis dès le premier
tour quel que soit le pourcentage des suffrages exprimés obtenu par les
candidats, ou la liste, arrivés en tête. La majorité relative suffit pour être
élu. Ce mode n'existe pas en France.
Dans le scrutin majoritaire à deux tours, la majorité absolue des suffrages
exprimés est généralement requise pour être élu au premier tour. Sinon il y a
ballottage et organisation d'un second tour à l'issue duquel le candidat ou la
liste arrivée en tête sont élus quel que soit le pourcentage des suffrages
obtenus. La présence au second tour peut être soumise à certaines conditions :
par exemple avoir obtenu au premier tour un certain pourcentage des inscrits ou
des suffrages exprimés.
- La représentation
proportionnelle
La représentation proportionnelle est un mode de scrutin de liste généralement
à un seul tour. Les sièges à pourvoir dans une circonscription sont répartis
entre les différentes listes en présence proportionnellement au nombre de suffrages
qu'elles ont recueillis.
Pour pouvoir participer à la répartition des sièges, les listes doivent
généralement atteindre un certain pourcentage des suffrages exprimés. Le calcul
s'effectue ensuite en deux temps.
La première attribution est faite à partir d'un quotient électoral qui peut
être déterminé à l'avance (quotient fixe),ou, cas le plus fréquent en France,
être calculé en divisant le total des suffrages exprimés dans la
circonscription par le nombre de sièges à pourvoir. Ce quotient est égal au
nombre de voix nécessaire pour avoir un siège. Dans un premier temps, chaque
liste obtient donc autant de sièges qu'elle a atteint de fois le quotient
électoral. Mais cette première répartition laisse des restes, c'est à dire des
sièges non pourvus. La répartition des restes peut se faire soit au plus fort
reste, soit à la plus forte moyenne.
La répartition au plus fort reste implique que dans chaque circonscription,
les sièges non pourvus soient attribués à chaque liste selon l'ordre
décroissant des suffrages inemployés après la première répartition. Cette
méthode avantage les petites formations notamment celles qui n'ont pas réussi à
obtenir le quotient électoral mais qui s'en sont approchées et disposent de
forts restes.
Dans la répartition à la plus forte moyenne, il s'agit de calculer quelle
serait pour chaque liste la moyenne des suffrages obtenus par sièges attribués
si on accordait fictivement à chacune d'elle un siège supplémentaire. La liste
qui obtient la plus forte moyenne reçoit un siège. L'opération se répète autant
de fois qu'il reste de sièges à pourvoir.
Une fois connu le nombre de sièges attribués à chaque liste, il faut encore
déterminer quels candidats en bénéficieront. Généralement on suit l'ordre de
présentation de la liste .
Les systèmes mixtes combinent les règles des scrutins majoritaire et
proportionnel. Ils sont rarement utilisés et souvent critiqués pour leur
complexité.
Depuis 1982, les élections municipales des communes de plus de 3 500
habitants ont un mode de scrutin mixte introduisant un mécanisme de
proportionnel dans un scrutin à dominante majoritaire. En 2004, un système
similaire sera appliqué pour la première fois aux élections régionales.
Les évolutions du droit électoral français
La France est le premier pays à avoir adopté une loi pour réaliser la parité
entre les hommes et les femmes afin de réduire la sous-représentation des
femmes dans la vie politique. Il s'agit de la loi n°2000-493 du 6 juin
2000 tendant à favoriser l'égal accès des hommes et des femmes aux mandats
électoraux et fonctions électives qui a été appliquée pour la première
fois aux élections municipales de mars 2001.
Cette loi comprend principalement deux dispositions.
- La première rend obligatoire le principe de parité pour tous les scrutins
de liste. Ce principe est mis en oeuvre de d'eux manières différentes :
- ou bien chaque
liste est composée alternativement d'un candidat de chaque sexe
(élections sénatoriales et élection des représentants au Parlement européen
- ou bien un nombre
égal de candidats de chaque sexe doit figurer au sein de chaque groupe
entier de six candidats dans l'ordre de présentation de la liste
(élections municipales dans les communes de pus de 3 500 habitants,
élections régionales et élections à l'assemblée territoriale de Corse).
- La seconde disposition module l'aide publique versée aux partis politiques
en fonction de l'écart constaté entre le nombre d'hommes et le nombre de femmes
présentés par chaque parti à l'occasion des élections législatives. En effet,
lorsque le nombre de candidats de chaque sexe ayant déclaré se rattacher à un
parti ou groupement politique dépasse, lors du dernier renouvellement général
de l'Assemblée nationale, 2% du nombre total de ces candidats, le montant des
crédits qui lui est attribué au titre de la première fraction de l'aide
publique versés aux partis est diminué d'un pourcentage égal à la moitié de cet
écart.
Les scrutins qui ne sont concernés par aucune des deux dispositions de la
loi du 6 juin 2000 sont des scrutins uninominaux :
- les élections municipales dans les communes de moins de 3 500 habitants,
- les élections cantonales,
- les élections sénatoriales dans les départements qui ont 1, 2 ou 3
sénateurs
Il s'agit de la deuxième grande évolution du droit électoral français dont le
but est de permettre aux élus de se consacrer pleinement à leurs fonctions. Le
cumul des mandats est encadré par deux grandes lois :
- La loi organique n°2000-294 du 5 avril 2000 relative aux
incompatibilités entre mandats électoraux qui renforce les incompatibilités
entre le mandat parlementaire et les mandats locaux et crée une incompatibilité
entre le mandat de député ou de sénateur et le mandat de représentant au
Parlement européen ;
- La loi n°2000-295 du 5 avril 2000 relative à la
limitation du cumul des mandats électoraux et des fonctions électives et à
leurs conditions d'exercice renforce les incompatibilités entre mandat de
représentant au Parlement européen et mandats locaux ou fonctions exécutives
locales.
Les élus qui se trouvent en situation de cumul des mandats doivent
obligatoirement régulariser leur situation et disposent de 30 jours pour
démissionner d'un mandat. A défaut d'option, l'un de leurs mandats, le plus
souvent le plus ancien, prend fin de plein droit.
Pour en savoir plus :
www.service-public.gouv.fr
Police nationale | Préfectures | Sécurité civile | Collectivités territoriales | Vos démarches | Votre sécurité
Plan
du site | Liens | Contact
| Informations légales | © Ministère de
l'Intérieur