A propos de la loi sur l'immigration
Projet de loi sur l’immigration
Le Parlement doit voter définitivement, mardi 23 octobre, le projet de loi Hortefeux sur l'immigration. L'amendement instaurant des tests ADN pour les candidats au regroupement familial devrait être finalement adopté dans sa forme modifiée par le Sénat. Si cette diposition a été la plus débattue, elle a largement masqué les autres aspects de la loi Hortefeux, comme la mise en place d'une évaluation de la connaissance du français et la signature d'un contrat d'accueil et d'intégration par les parents étrangers.
Ce texte est la cinquième loi sur
l'immigration adoptée depuis 2002. La gauche a d'ores et déjà annoncé son
intention de saisir le Conseil constitutionnel sur la question des tests ADN.
Les Sages, sous la présidence de Jean-Louis Debré, devraient se prononcer en
novembre.
Regroupement familial. Une
"évaluation de la connaissance de la langue et des valeurs de la République
Tests ADN. Le recours à ces tests est
expérimental, jusqu'au 31 décembre 2009
Contrat d'accueil et d'intégration. Les
parents dont des enfants auront bénéficié du regroupement familial devront
conclure ce contrat qui les oblige à suivre une formation sur les droits et
devoirs des parents en France. Le non respect du contrat peut être sanctionné
par une suspension des allocations familiales et par un non renouvellement de
la carte de séjour.
Carte de séjour à durée indéterminée. L'étranger
ayant un statut de résident depuis plus de dix ans reçoit une carte de résident
illimitée au lieu des dix ans actuels.
Droit d'asile. L'étranger qui a fait
l'objet d'un refus d'entrée sur le territoire français au titre de l'asile peut
faire appel dans les 48 heures. L'Office français des réfugiés et apatrides
(Ofpra) passe sous la "tutelle" du ministère de l'immigration et de
l'identité nationale.
Régularisations de travailleurs sans-papiers.
"A titre exceptionnel", un étranger pourra être régularisé
sous la réserve qu'il trouve un travail dans un métier et une zone géographique
"caractérisés par des difficultés de recrutement".
Recensement des origines ethniques. Le
recensement des origines raciales ou ethniques peut être autorisé pour la
conduite d'études sur "la mesure de la diversité des origines des
personnes, de la discrimination et de l'intégration".
Source : Le Monde.fr